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POINT DE VUE |Les institutions pas les personnes !

Point de vue

Comment peut-on classer le point de presse tenu par Wassef Jleïl, vice-président de la FTF, et deux autres membres du bureau fédéral? Un plaidoyer du président de la FTF écroué? Une prise de position solidaire en faveur de Wadii El Jary? Une anticipation de ce qui peut se produire d’ici les élections de la FTF et ce «vide» au poste de président ? On a écouté ce que Wassef Jleïl a dit et une chose saute aux yeux : ce fut un plaidoyer «sensationnel» qui n’a pas besoin d’un face-à-face avec les journalistes. Des arguments juridiques et une «littérature» légale qui devraient être présentés au juge d’instruction et non aux médias. De plus, le vice-président de la FTF a versé dans le juridique, alors que, paradoxalement, il a ignoré toutes les questions des journalistes sur les détails de cette affaire de contrat de l’ex-DTN. Son argument était de ne pas vouloir parler d’une affaire en cours et d’interférer dans la justice, alors que lui-même a porté la «robe» de l’avocat et détaillé les arguments, à ses yeux, favorables à El Jary.  Deuxième chose qui interpelle, cette crainte affichée de parler de la vacance du poste de président de la FTF et ses effets. Wassef Jleïl, par solidarité ou par crainte, ne voulait pas assumer son nouveau statut de président de la FTF par intérim!  Pour une période de détention qui peut aller jusqu’à 14 mois, Wadii El Jary peut ne pas se présenter aux futures élections. Il est déjà incapable d’assurer son rôle de président, et cela n’est pas une question de quelques jours, ça peut aller pour des mois comme ça peut finir en quelques semaines. Dans tout cela, la FTF, en tant qu’institution chargée de gérer les affaires du football tunisien, doit opérer assez normalement. Mais quand on connaît le style de direction de Wadii El Jary, omniprésent dans toutes les questions, on se demande bien si cette entité fédérale s’est préparée au scénario de l’absence de son patron. On a senti beaucoup de «personnel» dans le discours de W. Jleïl et ses pairs, plutôt que «d’institutionnel». Ils étaient dans la casquette d’amis, de proches de Wadii El Jary,  mais pas de membres fédéraux en face d’un cas de poste vacant et d’obligation de remplir ce vide. La FTF est une institution au-delà des personnes. On ne l’a pas encore saisi.

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